Mopralpro est un médicament sans ordonnance, classé dans la famille des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP). Sa substance active est l'oméprazole, un puissant réducteur de la production d'acide dans l'estomac.
L'oméprazole agit en bloquant l'action de la "pompe à protons" qui se trouve dans les cellules de la paroi de l'estomac et qui est responsable de la sécrétion d'acide chlorhydrique. En inhibant cette pompe, Mopralpro diminue significativement la quantité d'acide produite, ce qui permet de :
Soulager les symptômes du reflux gastro-œsophagien (RGO), tels que les brûlures d'estomac et les remontées acides.
Prévenir les récidives de ces symptômes.
Mopralpro est indiqué chez l'adulte pour le traitement à court terme des symptômes du reflux. Il n'agit pas immédiatement ; l'effet peut se faire sentir après quelques jours de traitement. Il est conçu pour une utilisation ponctuelle et ne doit pas être pris de manière prolongée sans avis médical. C'est la forme d'oméprazole disponible en automédication en France, généralement dosée à 20 mg.
Pour un comprimé gastro-résistant :
Substance active : Oméprazole : 20 mg
Excipients : (La liste des excipients peut varier légèrement selon le fabricant, mais inclut généralement ceux qui permettent la gastro-résistance)
Cellulose microcristalline
Stéarate de glycérol
Macrogol
Opadry (composé de dioxyde de titane (E171), hypromellose, talc, etc.)
Oxyde de fer rouge (E172)
Paraffine solide
Copolymère d'acide méthacrylique et d'acrylate d'éthyle (1:1) dispersion 30%
Sucrose
Sphères de sucre (contenant de l'amidon de maïs et du saccharose)
Talc
Triéthylcitrate
L'utilisation de Mopralpro, bien que disponible sans ordonnance, nécessite des précautions importantes. Il est essentiel de lire attentivement la notice de votre médicament et de suivre les conseils de votre médecin ou pharmacien.
Consultation médicale impérative avant traitement si :
Vous avez des antécédents d'ulcère gastrique ou une chirurgie de l'estomac.
Vous avez eu un ictère (jaunisse) ou une maladie du foie grave.
Vous présentez une perte de poids inexpliquée, des vomissements répétés, des difficultés à avaler, du sang dans les selles (selles noires) ou des vomissements de sang. Ces symptômes peuvent être le signe d'une maladie grave.
Vous avez déjà eu un ulcère de l'estomac ou subi une chirurgie gastro-intestinale.
Vous avez des symptômes de brûlures d'estomac ou d'indigestion depuis 4 semaines ou plus.
Vous avez plus de 55 ans et vos symptômes sont nouveaux ou ont changé récemment, ou si vous prenez des médicaments sans ordonnance pour l'indigestion tous les jours.
Vous avez une maladie hépatique ou rénale.
Vous avez déjà eu une réaction cutanée après un traitement avec un IPP.
Vous devez faire une analyse sanguine spécifique (Chromogranine A).
Durée du traitement : Le traitement ne doit pas dépasser 14 jours consécutifs. Si les symptômes persistent ou s'aggravent après cette période, il est impératif de consulter un médecin pour déterminer la cause sous-jacente. L'utilisation prolongée d'IPP sans avis médical peut masquer des pathologies graves et est associée à d'autres risques (voir ci-dessous).
Utilisation prolongée (non recommandée en automédication) : L'utilisation d'IPP au-delà de 3 mois peut entraîner une diminution des taux de magnésium dans le sang (hypomagnésémie), se manifestant par fatigue, spasmes musculaires, confusion, convulsions, vertiges, et arythmies cardiaques. Un contrôle régulier de la magnésémie peut être nécessaire.
Une utilisation prolongée (plus d'un an) peut également augmenter légèrement le risque de fractures osseuses (hanche, poignet, colonne vertébrale), notamment chez les personnes âgées ou en présence d'autres facteurs de risque.
Peut également entraîner une légère augmentation du risque d'infections intestinales (ex: Clostridium difficile).
Grossesse et allaitement : L'utilisation de Mopralpro pendant la grossesse n'est généralement pas recommandée, bien que des études n'aient pas montré de risque avéré à ce jour. Par mesure de précaution, il est préférable de consulter un médecin avant utilisation. L'oméprazole passe dans le lait maternel ; l'allaitement est déconseillé pendant le traitement.
Interactions médicamenteuses : Mopralpro peut interagir avec de nombreux médicaments, ce qui peut affecter leur efficacité ou augmenter leurs effets indésirables. Informez toujours votre médecin ou pharmacien si vous prenez ou avez récemment pris d'autres médicaments, notamment :
Clopidogrel (antiagrégant plaquettaire)
Atazanavir, nelfinavir (antiviraux contre le VIH)
Digoxine (pour les problèmes cardiaques)
Kétoconazole, itraconazole, posaconazole (antifongiques)
Warfarine, coumarine (anticoagulants)
Diazépam (anxiolytique)
Phénytoïne (antiépileptique)
Méthotrexate (chimiothérapie)
Tacrolimus (immunosuppresseur)
Citalopram, imipramine, clomipramine (antidépresseurs)
Millepertuis (Hypericum perforatum)
Excipients à effet notoire : Ce médicament contient du saccharose. Les patients présentant des problèmes héréditaires rares d'intolérance au fructose, de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en sucrase-isomaltase ne doivent pas prendre ce médicament.
La posologie de Mopralpro est spécifique à l'adulte et à l'indication des brûlures d'estomac et remontées acides.
Adultes : La dose recommandée est de 1 comprimé gastro-résistant à 20 mg par jour.
Mode d'administration : Voie orale.
Avalez le comprimé entier avec un verre d'eau, sans le croquer ni le casser.
Il est recommandé de prendre Mopralpro le matin, avant le petit-déjeuner.
Durée du traitement : Le traitement ne doit pas dépasser 14 jours consécutifs.
Le soulagement des symptômes peut ne pas être immédiat et peut prendre 2 à 3 jours de traitement.
Si les symptômes s'aggravent ou ne s'améliorent pas après 14 jours de traitement, ou si de nouveaux symptômes apparaissent, il est impératif de consulter un médecin. L'automédication prolongée pour ces symptômes peut masquer une affection sous-jacente plus grave.
Points importants : Ne dépassez pas la dose recommandée d'un comprimé par jour.
Ce médicament n'est pas destiné à une utilisation immédiate pour un soulagement rapide, mais à un traitement qui s'installe sur quelques jours.
Comme tous les médicaments, Mopralpro peut provoquer des effets indésirables, bien que tout le monde n'y soit pas sujet. La plupart des effets indésirables sont légers et transitoires.
Effets secondaires fréquents (peuvent affecter jusqu'à 1 personne sur 10) :
Troubles gastro-intestinaux : Maux de tête, douleurs abdominales, constipation, diarrhée, flatulences (gaz), nausées/vomissements.
Autres : Démangeaisons, éruptions cutanées.
Effets secondaires peu fréquents (peuvent affecter jusqu'à 1 personne sur 100) :
Troubles neurologiques : Insomnie, somnolence, vertiges.
Troubles musculo-squelettiques : Fractures de la hanche, du poignet ou de la colonne vertébrale (plus fréquentes avec des doses élevées et une utilisation à long terme, en particulier chez les personnes âgées).
Autres : Sensations de picotements, diminution de la sensibilité (paresthésie), fatigue/malaise, vision trouble.
Analyses sanguines : Modifications des tests sanguins de la fonction hépatique.
Réactions cutanées : Dermatite.
Effets secondaires rares (peuvent affecter jusqu'à 1 personne sur 1 000) :
Troubles sanguins : Diminution des plaquettes (thrombocytopénie), diminution des globules blancs (leucopénie). Cela peut entraîner des saignements ou des ecchymoses plus faciles, ou une augmentation du risque d'infections.
Réactions allergiques : Gonflement des lèvres, de la langue et de la gorge (angiœdème), fièvre, sifflements respiratoires, choc anaphylactique (réaction allergique grave avec chute de tension, nécessitant une assistance médicale urgente).
Troubles métaboliques : Hyponatrémie (faible taux de sodium dans le sang), pouvant entraîner fatigue, confusion, crampes musculaires, convulsions.
Troubles neurologiques : Agitation, confusion, dépression.
Troubles gastro-intestinaux : Sécheresse buccale, stomatite (inflammation de la bouche), infection gastro-intestinale à Clostridium difficile (peut provoquer une diarrhée sévère).
Troubles hépatiques : Hépatite avec ou sans jaunisse.
Troubles cutanés : Alopécie (chute de cheveux), photosensibilité (sensibilité accrue au soleil).
Troubles musculo-squelettiques : Douleurs articulaires (arthralgies), douleurs musculaires (myalgies).
Troubles rénaux : Néphrite interstitielle (inflammation des reins).
Autres : Sueurs excessives.
Effets secondaires très rares (peuvent affecter jusqu'à 1 personne sur 10 000) :
Troubles sanguins : Agranulocytose (manque sévère de certains globules blancs), pancytopénie (diminution de tous les types de cellules sanguines).
Troubles neurologiques : Agressivité, hallucinations.
Troubles hépatiques : Insuffisance hépatique sévère.
Troubles cutanés graves : Érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique (affections cutanées sévères avec cloques et décollement de la peau).
Troubles musculo-squelettiques : Faiblesse musculaire.
Troubles du système reproducteur : Gynécomastie (développement des seins chez l'homme).
Effets secondaires de fréquence indéterminée :
Hypomagnésémie : Faible taux de magnésium dans le sang, surtout si utilisé plus de 3 mois. Peut entraîner fatigue, spasmes musculaires, désorientation, convulsions, vertiges, et arythmies cardiaques. Une hypomagnésémie sévère peut entraîner une hypocalcémie (faible taux de calcium) et/ou une hypokaliémie (faible taux de potassium).
Rash avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS) : Réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques.
Lupus érythémateux cutané subaigu.
Atteinte du côlon microscopique.
Mopralpro ne doit pas être utilisé dans les cas suivants :
Hypersensibilité (allergie) : Si vous êtes allergique à l'oméprazole ou à l'un des autres composants (excipients) de ce médicament.
Hypersensibilité à d'autres inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) : Si vous êtes allergique à d'autres médicaments de la même famille (par exemple, pantoprazole, lansoprazole, rabéprazole, ésoméprazole).
En association avec le nelfinavir : Si vous prenez un médicament contenant du nelfinavir (utilisé dans le traitement de l'infection par le VIH). L'association est contre-indiquée en raison d'un risque d'inhibition des effets antiviraux du nelfinavir.
Mises en garde importantes :
Enfants et adolescents : Mopralpro (oméprazole 20 mg) est un médicament destiné à l'automédication chez l'adulte uniquement pour les brûlures d'estomac et les remontées acides. Il ne doit pas être utilisé chez les enfants et adolescents.
Ne pas utiliser Mopralpro sans avis médical si vous présentez des symptômes tels que :
Perte de poids inexpliquée et significative.
Vomissements répétés ou vomissements de sang (qui peut apparaître comme du "marc de café").
Difficultés à avaler.
Selles noires (signe possible de saignement gastro-intestinal).
Douleurs thoraciques.
Si vous avez déjà eu un ulcère de l'estomac ou subi une chirurgie gastro-intestinale.
Si vous souffrez d'une maladie du foie ou des reins.
Si vous êtes âgé de plus de 55 ans et avez des symptômes digestifs nouveaux ou modifiés récemment, ou si vous prenez des médicaments contre l'indigestion tous les jours.
Dans ces situations, une consultation médicale est essentielle avant de commencer le traitement afin d'éliminer une pathologie sous-jacente plus grave.
Q1 : Qu'est-ce que Mopralpro et à quoi sert-il ?
R : Mopralpro est un médicament sans ordonnance contenant de l'oméprazole, qui appartient à la classe des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP). Il est utilisé chez l'adulte pour soulager les brûlures d'estomac et les remontées acides en réduisant la production d'acide dans l'estomac.
Q2 : Comment prendre Mopralpro et combien de temps ?
R : La dose recommandée est de 1 comprimé gastro-résistant à 20 mg par jour, à avaler entier (sans croquer ni casser) avec un verre d'eau, de préférence le matin avant le petit-déjeuner. Le traitement ne doit pas dépasser 14 jours consécutifs.
Q3 : Mopralpro agit-il immédiatement ?
R : Non, Mopralpro n'agit pas immédiatement. Le soulagement des symptômes peut prendre 2 à 3 jours de traitement. Ce n'est pas un médicament destiné à un soulagement rapide des crises.
Q4 : Quand ne dois-je pas prendre Mopralpro (contre-indications) ?
R : Ne prenez pas Mopralpro si vous êtes allergique à l'oméprazole ou à d'autres IPP, ou si vous prenez un médicament contenant du nelfinavir (utilisé pour le VIH). Il est réservé aux adultes et ne doit pas être utilisé chez les enfants et adolescents.
Q5 : Y a-t-il des précautions importantes à prendre avec Mopralpro ?
R : Oui. Consultez impérativement un médecin avant de commencer le traitement si vous présentez des symptômes d'alerte (perte de poids inexpliquée, vomissements répétés ou sanglants, difficultés à avaler, selles noires), si vos symptômes sont chroniques (plus de 4 semaines) ou nouveaux après 55 ans, ou si vous avez des antécédents d'ulcère ou des problèmes hépatiques/rénaux. L'utilisation prolongée (plus de 14 jours) sans avis médical est déconseillée et peut entraîner des risques (carences en magnésium, fractures).
Q6 : Quels sont les effets secondaires courants de Mopralpro ?
R : Les effets secondaires fréquents incluent les maux de tête, douleurs abdominales, constipation, diarrhée, flatulences, nausées et vomissements. Des réactions allergiques rares mais graves sont possibles (gonflement du visage, difficultés respiratoires), nécessitant un arrêt immédiat et une urgence médicale.
Q7 : Mopralpro interagit-il avec d'autres médicaments ?
R : Oui, Mopralpro peut interagir avec de nombreux médicaments (ex : anticoagulants, certains antiviraux, antidépresseurs). Il est essentiel d'informer votre médecin ou pharmacien de tous les autres médicaments que vous prenez. Espacez les prises si nécessaire.
Q8 : Puis-je prendre Mopralpro pendant la grossesse ou l'allaitement ?
R : Par mesure de précaution, l'utilisation de Mopralpro est déconseillée pendant la grossesse et l'allaitement sans avis médical.