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Tout savoir sur l'Entresto : mécanismes d'action et bénéfices

L'Entresto, médicament innovant associant sacubitril et valsartan, révolutionne le traitement de l'insuffisance cardiaque chronique. Prescrit aux adultes présentant une fraction d'éjection réduite, il agit en inhibant le récepteur de l'angiotensine et la néprilysine. Son efficacité remarquable réduit les risques d'hospitalisation et de mortalité, offrant un nouvel espoir aux patients atteints de cette pathologie.

Pourquoi prendre entresto ?

Entresto, qui combine le sacubitril et le valsartan, est principalement utilisé pour traiter l'insuffisance cardiaque. Voici les principales raisons pour lesquelles ce médicament est prescrit :

  • Traitement de l'insuffisance cardiaque : Insuffisance cardiaque à fraction d’éjection réduite : Entresto est spécifiquement indiqué pour les patients souffrant d'insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection réduite, ce qui signifie que le cœur ne pompe pas efficacement le sang. Cela peut entraîner une accumulation de liquide dans les poumons et d'autres parties du corps.

  • Amélioration des symptômes : Réduction des symptômes : En améliorant la fonction cardiaque, Entresto peut aider à réduire les symptômes tels que l'essoufflement, la fatigue, et l'enflure des jambes, ce qui améliore la qualité de vie des patients.

  • Réduction des hospitalisations : Prévention des hospitalisations : Les études ont montré qu'Entresto peut réduire le risque d'hospitalisations liées à l'insuffisance cardiaque. Cela est particulièrement important pour les patients qui peuvent être souvent admis à l'hôpital pour des exacerbations de leur maladie.

  • Amélioration de la survie : Augmentation de la survie : Entresto a été associé à une amélioration de la survie chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque, en comparaison avec d'autres traitements standards.

  • Mécanisme d'action synergique : Synergie entre sacubitril et valsartan : Le sacubitril inhibe une enzyme qui dégrade les peptides natriurétiques, favorisant ainsi leur action vasodilatatrice et diurétique. Le valsartan est un bloqueur des récepteurs de l'angiotensine II (ARA), ce qui aide à réduire la pression artérielle et à diminuer la charge de travail du cœur. Ensemble, ces effets contribuent à une meilleure gestion de l'insuffisance cardiaque.

  • Amélioration de la fonction cardiaque : Récupération de la fonction cardiaque : En soulageant le cœur, Entresto peut également contribuer à la récupération de la fonction cardiaque au fil du temps, permettant ainsi une meilleure circulation sanguine et un meilleur approvisionnement en oxygène aux organes.

Pourquoi associer sacubitril et valsartan ?

L’association sacubitril/valsartan dans Entresto est stratégique car elle permet une double action complémentaire sur l’insuffisance cardiaque. Voici l’explication détaillée :

Action du sacubitril :

  • Inhibe la néprilysine, une enzyme qui dégrade les peptides natriurétiques

  • Cette inhibition permet de :

    • Augmenter les taux de peptides natriurétiques

    • Favoriser la diurèse (élimination d’eau)

    • Réduire la fibrose cardiaque

    • Diminuer l’hypertrophie du cœur

Action du valsartan :

  • Bloque les récepteurs de l’angiotensine II (AT1)

  • Cela permet de :

    • Réduire la vasoconstriction

    • Diminuer la rétention de sel et d’eau

    • Limiter le remodelage cardiaque néfaste

    • Baisser la pression artérielle

Bénéfices de l’association :

  • Actions complémentaires sur différents mécanismes

  • Effet synergique pour :

    • Améliorer la fonction cardiaque

    • Réduire la surcharge en volume

    • Diminuer le stress sur les parois cardiaques

Avantages par rapport aux monothérapies :

  • Meilleure efficacité que chaque molécule utilisée seule

  • Réduction plus importante des hospitalisations

  • Diminution plus marquée de la mortalité cardiovasculaire

Raisons pharmacologiques :

  • Le sacubitril seul augmenterait trop l'angiotensine II

  • Le valsartan contrebalance cet effet indésirable

  • L'association permet d'optimiser le rapport bénéfice/risque

Cette association représente donc une innovation thérapeutique majeure dans le traitement de l'insuffisance cardiaque.

Comment prendre entresto ?

Pour optimiser l'efficacité d'Entresto, suivez scrupuleusement les recommandations de votre médecin. Prenez le médicament deux fois par jour, idéalement à la même heure chaque jour. Avalez les comprimés entiers avec un verre d'eau, pendant ou en dehors des repas.

Évitez de couper, écraser ou mâcher les comprimés. Si vous oubliez une dose, prenez-la dès que vous vous en souvenez, sauf si l'heure de la dose suivante approche. Dans ce cas, sautez la dose oubliée.

Consultez rapidement votre médecin en cas de vertiges importants ou d'évanouissement. N'arrêtez pas brusquement Entresto sans avis médical, car cela pourrait aggraver votre état cardiaque.

Posologie et dosages : 24/26, 49/51, 97 103 mg

Voici les informations détaillées sur la posologie et les dosages d’Entresto (sacubitril/valsartan) :

Présentation des dosages disponibles :

  • Entresto 24 mg/26 mg : comprimé pelliculé contenant 24,3 mg de sacubitril et 25,7 mg de valsartan

  • Entresto 49 mg/51 mg : comprimé pelliculé contenant 48,6 mg de sacubitril et 51,4 mg de valsartan

  • Entresto 97 mg/103 mg : comprimé pelliculé contenant 97,2 mg de sacubitril et 102,8 mg de valsartan

Schéma posologique initial (n’ayant jamais pris d’IEC ou d’ARA II) :

  • Dose initiale : 24 mg/26 mg deux fois par jour

  • Augmentation progressive toutes les 2-4 semaines selon tolérance

  • Objectif : atteindre la dose cible de 97 mg/103 mg deux fois par jour

Patients déjà sous IEC ou ARA II :

  • Dose initiale : 49 mg/51 mg deux fois par jour

  • Arrêt préalable de l’IEC ou ARA II 36 heures avant

  • Augmentation progressive jusqu’à la dose cible selon tolérance

Adaptations posologiques particulières :

A) Insuffisance rénale :

  • Légère à modérée : pas d’ajustement nécessaire

  • Sévère (DFG < 30 ml/min) : dose initiale de 24 mg/26 mg deux fois par jour

  • Surveillance étroite de la fonction rénale et des électrolytes

B) Insuffisance hépatique :

  • Légère : pas d’ajustement nécessaire

  • Modérée (Child-Pugh B) : dose initiale de 24 mg/26 mg deux fois par jour

  • Sévère : contre-indiqué

C) Personnes âgées :

  • Plus de 65 ans : pas d’ajustement systématique

  • Surveillance plus étroite recommandée

  • Adaptation selon la tolérance individuelle

Cette posologie complexe nécessite une surveillance médicale régulière et une bonne observance du patient. Les ajustements doivent toujours être réalisés sous contrôle médical en tenant compte de la tolérance individuelle et de l'efficacité du traitement.

Quels sont les pires effets secondaires d'entresto ?

L’effet secondaire le plus préoccupant est l’angioedème, une réaction qui peut être potentiellement fatale. Il se manifeste par un gonflement soudain du visage, des lèvres, de la langue et de la gorge, pouvant entraîner des difficultés respiratoires. Cette complication, bien que rare, nécessite une prise en charge médicale immédiate. Les patients ayant des antécédents d’angioedème ou d’origine afro-américaine présentent un risque plus élevé.

L’hypotension constitue un autre effet secondaire majeur. La chute brutale de la tension artérielle peut provoquer des vertiges, des étourdissements, voire des syncopes. Ce risque est particulièrement important au début du traitement ou lors de l’augmentation des doses. Les personnes âgées, déshydratées ou prenant des diurétiques sont plus vulnérables.

Les troubles rénaux représentent également une préoccupation sérieuse. Entresto peut affecter la fonction rénale, particulièrement chez les patients ayant déjà une insuffisance rénale préexistante. Une surveillance régulière de la créatinine et du potassium sanguin est nécessaire. Dans les cas graves, une insuffisance rénale aiguë peut se développer.

L'hyperkaliémie (excès de potassium dans le sang) est un autre effet secondaire potentiellement dangereux. Elle peut provoquer des troubles du rythme cardiaque et nécessite une surveillance étroite, en particulier chez les patients diabétiques ou ceux prenant des suppléments potassiques.

Des troubles hépatiques peuvent également survenir. Bien que rares, ils peuvent se manifester par une fatigue inhabituelle, une perte d'appétit, des douleurs abdominales ou un jaunissement de la peau et des yeux (ictère). Ces symptômes nécessitent une consultation médicale rapide.

Sur le plan neurologique, certains patients peuvent développer des troubles cognitifs ou des étourdissements sévères qui peuvent significativement impacter leur qualité de vie et nécessiter un ajustement du traitement.

Il est crucial de noter que ces effets secondaires graves, bien que sérieux, restent relativement rares. Le rapport bénéfice/risque d'Entresto demeure favorable pour la majorité des patients souffrant d'insuffisance cardiaque. Cependant, une surveillance médicale régulière est essentielle, particulièrement en début de traitement et lors des ajustements de doses. Les patients doivent être informés des signes d'alerte nécessitant une consultation urgente, tout en étant rassurés sur l'efficacité globale du traitement.

Y a t-il des contres-indications ?

L’une des contre-indications absolues concerne l’association avec les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC). Il est crucial de respecter un délai d’arrêt d’au moins 36 heures entre la dernière prise d’IEC et le début du traitement par Entresto. Cette période est nécessaire car la combinaison des deux médicaments peut provoquer un angioedème potentiellement fatal. Cette règle ne souffre aucune exception.

Les antécédents d’angioedème constituent également une contre-indication formelle. Les patients ayant déjà présenté ce type de réaction, que ce soit avec des IEC ou des ARA II (Antagonistes des Récepteurs de l’Angiotensine II), ne doivent pas recevoir Entresto. Le risque de récidive, potentiellement plus grave, est trop important.

L'insuffisance hépatique sévère, la cirrhose biliaire et la cholestase représentent des contre-indications absolues. En effet, le médicament est métabolisé par le foie et son accumulation chez ces patients pourrait entraîner des complications graves.

La grossesse constitue une contre-indication formelle, particulièrement à partir du second trimestre. Entresto peut provoquer des malformations fœtales graves, voire létales. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement.

L'allaitement est également contre-indiqué car on ne dispose pas de données suffisantes sur le passage du médicament dans le lait maternel et ses potentiels effets sur le nourrisson.

Les patients présentant une hypersensibilité connue à l'un des composants du médicament ne doivent pas recevoir Entresto. Cette contre-indication peut sembler évidente mais elle est particulièrement importante car les réactions allergiques peuvent être graves.

Enfin, il existe des situations où la prudence est de mise, sans être des contre-indications absolues. C'est le cas de l'insuffisance rénale sévère, de l'hypotension artérielle significative, ou encore des sténoses bilatérales des artères rénales. Dans ces cas, une évaluation minutieuse du rapport bénéfice/risque et une surveillance étroite sont nécessaires.

Le médecin doit également prendre en compte les interactions médicamenteuses potentielles, notamment avec les médicaments augmentant le taux de potassium ou certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Bien que n'étant pas des contre-indications strictes, ces associations nécessitent une surveillance particulière.

Quel médicament peut remplacer entresto ?

En cas d’impossibilité d’utiliser Entresto, plusieurs alternatives thérapeutiques peuvent être envisagées, mais il est important de comprendre qu’Entresto possède un mécanisme d’action unique qui le rend particulièrement efficace dans l’insuffisance cardiaque.

Les Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion (IEC) constituent la première alternative classique. Des médicaments comme le Ramipril, le Périndopril ou l’Énalapril ont longtemps été la référence dans le traitement de l’insuffisance cardiaque avant l’arrivée d’Entresto. Ils agissent en bloquant le système rénine-angiotensine-aldostérone, permettant ainsi de réduire la charge de travail du cœur. Leur efficacité est bien documentée, avec un recul de plusieurs décennies d’utilisation.

Les Antagonistes des Récepteurs de l'Angiotensine II (ARA II ou "sartans") représentent une autre alternative majeure. Le Valsartan, le Candésartan ou le Losartan peuvent être utilisés, particulièrement chez les patients intolérants aux IEC. Ils offrent un mécanisme d'action similaire aux IEC mais avec un profil d'effets secondaires parfois mieux toléré, notamment concernant la toux sèche caractéristique des IEC.

Les bêta-bloquants constituent un autre pilier du traitement. Le Bisoprolol, le Carvédilol ou le Métoprolol sont souvent prescrits, non pas en remplacement direct d'Entresto, mais comme partie intégrante du traitement de l'insuffisance cardiaque. Ils ralentissent le rythme cardiaque et réduisent les besoins en oxygène du cœur.

Les antagonistes des récepteurs aux minéralocorticoïdes (Spironolactone, Éplérénone) peuvent également être utilisés en association avec les traitements précédents. Ils aident à réduire la rétention d'eau et de sel, soulageant ainsi le travail du cœur.

Il est crucial de comprendre que ces alternatives ne sont pas exactement équivalentes à Entresto. Le choix du traitement de substitution dépendra de nombreux facteurs :

  • La raison de l'impossibilité d'utiliser Entresto (contre-indication, intolérance, coût...)

  • La sévérité de l'insuffisance cardiaque

  • Les comorbidités du patient

  • Les traitements déjà en cours

  • La tolérance aux différentes alternatives

Souvent, une combinaison de plusieurs de ces médicaments sera nécessaire pour obtenir un effet thérapeutique optimal. Le médecin devra adapter le traitement en fonction de la réponse individuelle du patient et des effets secondaires éventuels.

La transition d'Entresto vers un autre traitement doit toujours se faire sous surveillance médicale étroite, avec un suivi régulier pour s'assurer de l'efficacité et de la bonne tolérance du nouveau traitement.