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L'insuline, hormone essentielle produite par le pancréas, joue un rôle crucial dans la régulation du taux de glucose sanguin. Cette protéine permet aux cellules d'absorber le sucre et de le transformer en énergie. Découvrez son fonctionnement, son importance dans le traitement du diabète et les différents types d'insuline utilisés pour contrôler la glycémie.
L'insuline est injectée principalement pour réguler le taux de sucre dans le sang, en particulier chez les personnes atteintes de diabète. Dans cette maladie, l'organisme ne produit pas ou n’utilise pas correctement l’insuline, une hormone essentielle qui aide les cellules à absorber le glucose pour produire de l'énergie. Voici les principales raisons pour lesquelles on injecte de l’insuline :
Diabète de type 1 : chez les personnes atteintes de diabète de type 1, le pancréas ne produit pas d’insuline, et les injections quotidiennes d’insuline sont donc nécessaires pour contrôler la glycémie.
Diabète de type 2 avancé : dans les cas où les médicaments oraux ou les autres traitements du diabète ne parviennent plus à contrôler efficacement la glycémie, l'insuline peut être ajoutée pour aider à maintenir des niveaux de glucose normaux.
Contrôle rapide de l'hyperglycémie : dans certaines situations d’hyperglycémie sévère (niveaux de sucre dans le sang élevés), l’insuline est injectée pour réduire rapidement le taux de glucose et prévenir des complications graves comme la cétose ou l’acidocétose diabétique.
Épisodes de stress ou d’infection : en cas d’infection, de chirurgie ou de stress important, le besoin en insuline peut augmenter. Les injections permettent de maintenir un équilibre glycémique même pendant ces périodes.
Grossesse chez les diabétiques : durant la grossesse, le contrôle glycémique est particulièrement important pour la santé du fœtus et de la mère. L'insuline peut être administrée pour réguler la glycémie, car certains antidiabétiques oraux sont contre-indiqués pendant cette période.
Le diagnostic de diabète se pose généralement lorsque la glycémie à jeun est supérieure ou égale à 1,26 g/L (7 mmol/L) à deux reprises.
Cela signifie que si lors de deux prises de sang différentes, effectuées à quelques semaines d'intervalle, votre taux de glucose est supérieur ou égal à cette valeur, alors le diagnostic de diabète est retenu.
Il existe d'autres critères pour poser ce diagnostic, notamment :
Glycémie aléatoire supérieure à 2 g/L: Si vous avez des symptômes de diabète (soif excessive, envie fréquente d'uriner, fatigue...) et que votre glycémie est supérieure à 2 g/L à un moment donné de la journée, cela peut également confirmer le diagnostic.
Test d'HbA1c: Ce test mesure votre glycémie moyenne sur les 2-3 derniers mois. Un taux d'HbA1c supérieur à 6,5% indique généralement un diabète.
Il est important de noter que:
Entre 1,10 g/L et 1,26 g/L: On parle d'hyperglycémie modérée. Cette situation nécessite un suivi médical régulier et des mesures pour prévenir l'apparition du diabète.
Les valeurs de référence peuvent légèrement varier d'un laboratoire à l'autre. Il est donc important de consulter votre médecin pour l'interprétation de vos résultats.
Plusieurs facteurs peuvent provoquer une augmentation du taux d'insuline dans le sang, que ce soit de manière naturelle ou en raison de certaines habitudes de vie :
Consommation de glucides : lorsque nous consommons des glucides, en particulier ceux à indice glycémique élevé (comme les sucres raffinés, le pain blanc ou les pâtisseries), le taux de sucre dans le sang augmente rapidement. En réponse, le pancréas sécrète de l'insuline pour aider à faire entrer ce sucre dans les cellules et réguler la glycémie.
Repas riches en protéines : certains acides aminés contenus dans les protéines stimulent également la production d’insuline, bien que dans une moindre mesure que les glucides. Cela aide à faciliter l'absorption des acides aminés dans les muscles.
Surpoids et résistance à l’insuline : l'excès de poids, notamment l’accumulation de graisse abdominale, peut entraîner une résistance à l'insuline. Cela signifie que le corps devient moins sensible à l’insuline, forçant le pancréas à en produire davantage pour maintenir une glycémie normale.
Stress : en période de stress, le corps libère des hormones comme le cortisol, qui peuvent augmenter la glycémie. L'insuline doit alors être sécrétée en plus grande quantité pour gérer ce surplus de sucre.
Manque de sommeil : le manque de sommeil affecte l’équilibre hormonal, notamment en augmentant le cortisol, ce qui peut indirectement conduire à une augmentation des niveaux d'insuline.
Sédentarité : un mode de vie sédentaire est associé à une sensibilité réduite à l’insuline, ce qui conduit souvent le corps à en produire davantage pour réguler la glycémie.
Certaines substances et médicaments : certains médicaments (comme les stéroïdes, les bêtabloquants, les contraceptifs oraux et certains diurétiques) peuvent entraîner une résistance à l'insuline, et par conséquent, une sécrétion accrue de celle-ci pour compenser.
Les posologies et dosages de l'insuline varient largement en fonction de plusieurs facteurs, notamment le type de diabète (type 1 ou type 2), les besoins individuels, l'alimentation, l'activité physique et la glycémie. Voici les principaux éléments à connaître sur les posologies de l’insuline :
Types d’insuline et durée d'action
Insulines rapides : utilisées pour contrôler la glycémie autour des repas. Elles agissent en 15 minutes, atteignent un pic en 1 à 2 heures, et durent environ 4 heures. Exemples : insuline asparte, lispro.
Insulines lentes (ou basales) : assurent une régulation de fond de la glycémie sur 24 heures et sont injectées une ou deux fois par jour. Exemples : insuline glargine, détémir.
Insulines intermédiaires : agissent en 1 à 3 heures, atteignent un pic en 4 à 12 heures, et durent jusqu'à 18 heures. Exemple : insuline NPH.
Insulines mixtes : combinent une insuline rapide et une intermédiaire pour un effet immédiat et prolongé.
Insuline basale-bolus : la majorité des personnes injectent une insuline lente le matin et/ou le soir pour un effet prolongé, et une insuline rapide avant chaque repas. La dose est ensuite ajustée en fonction de la glycémie à jeun.
| Diabète de type 1 | Diabète de type 2 |
Doses de départ | De 0,4 à 0,6 unité/kg de poids corporel par jour | De 10 unités ou de 0,1 à 0,2 unité/kg de poids |
Traitement | Schéma basal-bolus | Schéma basal-bolus Chez certains patients, une combinaison d’insuline rapide avant les repas et d’insuline lente au coucher peut être nécessaire. |
Dosage et ajustement de l’insuline
Suivi glycémique : le dosage doit être ajusté en fonction des résultats des glycémies capillaires, en visant des objectifs définis par le médecin.
Hypoglycémies : en cas de glycémies basses fréquentes, il est conseillé de réduire les doses ou de modifier le schéma d’injection.
Événements spéciaux : en période de stress, de maladie ou d’activité physique intense, les besoins en insuline peuvent augmenter ou diminuer.
Recommandations générales
Suivi médical : ajuster les doses d’insuline avec l'aide d'un professionnel de santé.
Formation au dosage : une formation sur l'adaptation des doses, la gestion des hypoglycémies et les calculs de glucides est essentielle pour les patients.
Utilisation des stylos injecteurs ou pompes à insuline : les dispositifs permettent une injection précise et peuvent faciliter le suivi des doses quotidiennes.
Chaque patient est unique, et les posologies d’insuline doivent être adaptées individuellement pour maintenir une glycémie optimale. Un suivi régulier avec le professionnel de santé est donc essentiel pour adapter les doses en fonction des variations de la vie quotidienne.
L'insuline est une hormone aux effets multiples et essentiels pour la régulation du métabolisme. Voici ses principaux effets :
Abaissement de la glycémie : l’insuline favorise l'absorption du glucose par les cellules, en particulier dans les muscles et les tissus adipeux, permettant ainsi de réduire le taux de sucre dans le sang.
Stockage de l'énergie : elle stimule la conversion du glucose en glycogène (forme de stockage du sucre) dans le foie et les muscles. Ce processus permet de stocker l'énergie pour un usage futur.
Synthèse des graisses : l’insuline favorise le stockage des graisses en activant la lipogenèse, processus qui transforme le glucose en lipides (graisses) dans le tissu adipeux. Elle inhibe aussi la lipolyse, c’est-à-dire la dégradation des graisses.
Augmentation de la synthèse des protéines : l'insuline stimule la synthèse des protéines dans les muscles en favorisant l'absorption des acides aminés par les cellules, un processus essentiel pour la croissance et la réparation musculaire.
Réduction de la production de glucose par le foie : l’insuline inhibe la gluconéogenèse (fabrication de glucose à partir de protéines ou de lipides) et la glycogénolyse (dégradation du glycogène) dans le foie, contribuant à réduire davantage le taux de sucre dans le sang.
Régulation de l’équilibre hydrique : l’insuline aide à réguler l’équilibre en sodium et en potassium, ce qui est important pour la bonne fonction cellulaire et l’équilibre hydrique dans l’organisme.
Bien que l'insuline soit essentielle, son usage sous forme d’injection peut engendrer des effets secondaires comme :
Hypoglycémie : un risque de taux de sucre trop bas, pouvant causer des vertiges, sueurs froides, ou perte de conscience.
Prise de poids : en raison de l'augmentation du stockage des graisses.
Réactions locales : irritation ou douleur au site d’injection.
Hypokaliémie : baisse du taux de potassium dans le sang, surtout en cas de doses élevées d’insuline.
Risque d'Insulinorésistance
L’insulinorésistance est un état où les cellules du corps répondent moins efficacement à l’insuline, une hormone produite par le pancréas qui permet de réguler le taux de glucose (sucre) dans le sang. En situation normale, l'insuline aide les cellules, notamment celles des muscles, du foie et du tissu adipeux, à absorber le glucose pour l'utiliser comme source d'énergie ou le stocker pour une utilisation future. Cependant, lorsque les cellules deviennent résistantes à l’insuline, elles ne parviennent plus à absorber le glucose de manière adéquate, ce qui entraîne plusieurs effets :
Augmentation de la glycémie : Le glucose s'accumule dans le sang, ce qui peut mener à une hyperglycémie.
Augmentation de la production d'insuline : Le pancréas compense cette résistance en produisant davantage d'insuline, ce qui peut mener à un état appelé hyperinsulinémie.
Épuisement du pancréas : À long terme, le pancréas peut s’épuiser et produire moins d’insuline, augmentant le risque de développer un diabète de type 2.
L’insulinorésistance peut être asymptomatique au début, mais elle est souvent associée à des symptômes et à des conditions comme :
La prise de poids, en particulier au niveau de l’abdomen.
La fatigue.
Les anomalies métaboliques, comme l'hypertension et les taux élevés de triglycérides.
Les taches sombres sur la peau, appelées acanthosis nigricans, surtout au niveau du cou, des aisselles et de l'aine.
Les facteurs de risque incluent une alimentation riche en sucres et graisses, un manque d’exercice, un excès de poids, le stress chronique, et des prédispositions génétiques.
Bien que l'insulinorésistance puisse évoluer en diabète de type 2, elle peut souvent être renversée ou contrôlée par des changements de mode de vie :
Alimentation équilibrée : Privilégier une alimentation riche en fibres, faible en sucres raffinés et en glucides simples.
Activité physique : Faire de l'exercice régulièrement pour améliorer la sensibilité des cellules à l’insuline.
Perte de poids : Une perte de poids modérée peut grandement améliorer la résistance à l’insuline.
Sommeil et gestion du stress : Bien dormir et gérer le stress aident à maintenir des niveaux d’insuline et de cortisol équilibrés.
La résistance à l’insuline est un des facteurs principaux du syndrome métabolique et un précurseur du diabète de type 2, d’où l’importance de la détecter et de la gérer le plus tôt possible.
Il existe certaines contre-indications à l’injection d’insuline, et elles concernent principalement des situations où son utilisation pourrait provoquer des effets indésirables graves ou une inefficacité du traitement. Voici les principales contre-indications et précautions :
Hypoglycémie : l'insuline ne doit pas être administrée en cas de taux de sucre sanguin déjà bas. Injecter de l'insuline dans ce contexte peut entraîner une hypoglycémie sévère, pouvant conduire à une perte de conscience, voire à un coma.
Allergies : bien que rares, des réactions allergiques graves à l'insuline ou à ses excipients peuvent se produire. Ces réactions peuvent aller de légères rougeurs au site d'injection à des réactions systémiques graves, telles que l’urticaire ou un choc anaphylactique.
Insuffisance rénale sévère : chez certaines personnes souffrant d'insuffisance rénale avancée, l'insuline peut agir plus longtemps dans l'organisme, car les reins éliminent moins bien les substances. Cela nécessite une surveillance stricte et un ajustement des doses pour éviter des hypoglycémies prolongées.
Insuffisance hépatique sévère : le foie joue également un rôle dans le métabolisme de l'insuline. Chez les personnes avec une insuffisance hépatique, la réponse à l’insuline peut être imprévisible, et un suivi étroit est essentiel.
Interactions médicamenteuses : certains médicaments, comme les bêtabloquants, les stéroïdes, et les contraceptifs oraux, peuvent interférer avec l’effet de l’insuline ou modifier la glycémie. Une prudence accrue et un ajustement de la dose peuvent être nécessaires.
Grossesse et allaitement : bien que l'insuline soit généralement sécurisée pendant la grossesse et l’allaitement, le type et la dose d'insuline doivent être adaptés avec l'aide d'un médecin pour éviter des variations glycémiques dangereuses pour la mère et le fœtus.
Les alternatives à l'insuline dépendent du type de diabète :
Insulines alternatives (même classe):
LANTUS, TOUJEO (insuline glargine)
LEVEMIR (insuline détémir)
TRESIBA (insuline dégludec)
NOVOMIX (insuline asparte biphasique)
HUMALOG (insuline lispro)
APIDRA (insuline glulisine)
FIASP (insuline asparte à action rapide)
Antidiabétiques oraux (pour diabète type 2 uniquement):
Biguanides: GLUCOPHAGE (metformine)
Sulfamides: DAONIL (glibenclamide)
Glinides: NOVONORM (répaglinide)
Inhibiteurs DPP-4: JANUVIA (sitagliptine)
Inhibiteurs SGLT2: FORXIGA (dapagliflozine)
Analogues GLP-1: OZEMPIC (sémaglutide)
Le remplacement exact doit être déterminé par un médecin selon le type de diabète, le profil glycémique et les besoins du patient.